Région de Kayes : un tour d'horizon
 

Sommaire de la page

1

Données physiques

2

Données humaines

3

Données économiques

a - Agriculture
b -
Elevage
c -
Industrie
d -
Secteur tertiaire
e -
Transport

Page d'accueil

Présentation

FSD

Migration

Concertation & Décentralisation

Antenne du SCAC

Crédit Bancaire

Alliance & Centre de Doc.

 

Fête malinké (Tambaoura)
Orpaillage à Kéniéba
Yélimané
Pont de Kayes en construction
Sortie de marigot
(Balinn, vers Manantali)
Calotropis (Calotropis procera)
Frangipanier (Plumeria rubia)
Cité des Rails (ville de Kayes)
Site près Sadiola (sud de Kayes)
Cynocéphale jeune

 

La Région de Kayes a longtemps fait l'objet d'un ostracisme de la part de tous les intervenants potentiels. Etat, bailleurs de fonds et ONG ont - volontairement ou non - préféré concentrer leurs efforts sur le reste du Mali dit " utile " (triangle "Bamako - Ségou - Sikasso").

Deux raisons peuvent être évoquées. Tout d'abord, mis à part l'axe ferroviaire Bamako - Kayes, l'ensemble de cette Région reste très difficilement accessible, voire totalement enclavé par endroit, particulièrement pendant l'hivernage où des zones entières se retrouvent isolées par les eaux. Même les meilleurs véhicules ne s'y aventurent pas.

Enfin, Kayes constitue la Région d'origine de 93,5% des migrants maliens résidant en France et ces derniers envoient, de multiples façons, une manne financière annuelle de l'ordre de 50 milliards de fcfa (35 milliards en 1991, avant dévaluation, données BCEAO), c'est à dire autant que la Coopération Française sur l'ensemble du pays pendant la même période. C'est en partie pour cette raison que " l'on " a considéré que cette zone pouvait se développer seule.

 

 

 

 1. DONNEES PHYSIQUES


La Région de Kayes se situe à l'ouest du Mali et partage des frontières avec la Mauritanie au nord, le Sénégal à l'ouest et la Guinée Conakry au Sud. Elle couvre une superficie de 120 760 km2, soit environ 10% du territoire national.

Compte tenu de son étendue, elle présente une grande diversité dans les paysages, allant, du nord au sud, du domaine sahélien sec (300 à 500 mm) au domaine soudano-guinéen, plus arrosé (1200 à 1500 mm) et présentant un couvert végétal régulier. La carte géologique traduit également un zonage nord/sud assez marquée correspondant à la coupure opérée par les fleuves Sénégal et Bakoye, dont les bassins versants sud remontent jusqu'aux contreforts du Fouta Djalon guinéen avec, ainsi, une irrigation et une couche alluvionnaire importantes propres aux cultures (coton, entre autre).

Le réseau hydrographique est donc assez dissymétrique, laissant le nord de la Région (Kayes-nord, Yélimané, Nioro et Diéma) dans une situation de détresse hydrique souvent difficile (Toutefois, le réseau TKLM constitue un atout majeur dans la zone Nord). Depuis plusieurs années, quelques opérations (fonds Arabes, FED, Eau Vive, KfW…) sont orientées vers des programmes d'approvisionnement en eau dans les Cercles de Kayes et Yélimané à travers des campagnes de forages, de puits, d'ouvrages de retenue et de recharge de nappe et d'adductions d'eau (beaucoup de projets migrants dans ce sens en ce moment).

 

2. DONNEES HUMAINES


La population de la Région est estimée à 1 400 000 habitants en 1998, soit une densité de presque 11 habitants au km2. Ces chiffres sont à considérer avec une certaine prudence, les populations fournissant fréquemment des informations sous-estimées afin d'échapper partiellement à l'impôt per capita. Actuellement, environ 82% de la population réside en milieu rural. Toutefois, cette proportion est encore à prendre avec précaution dans la mesure où la Région de Kayes abrite des villages, véritables " bourgs ruraux ", atteignant 6 à 7 000 habitants et qui, de toute évidence, ne sont pas comptabilisés dans la population urbaine (la zone de la Térékollé dans le Cercle de Yélimané compte des densités dépassant 80 hab/km2 - la moyenne nationale étant à 10 hab/km2).

Schématiquement, les ethnies principales rencontrées sont les Soninkés, Peuhls et Maures au nord, les Khassonkés au centre et le long du Fleuve et les Malinkés au sud. Les Bambaras, non originaires de la Région, se répartissent dans celle-ci en fonction des pôles d'activité. Une mention particulière sera faite aux Soninkés, localisés dans le nord-ouest, puisqu'ils représentent la presque totalité des migrants maliens en France (plus de 90%). Leur répartition dépasse le Mali et on les retrouve également au Sénégal et en Mauritanie, dans la haute vallée du fleuve Sénégal.

En matière d'éducation, la Région a longtemps souffert de la réticence des anciens à mettre leurs enfants à l'école à cause, en partie, d'une réaction envers les anciennes pratiques coloniales (école des Chefs) et d'une islamisation favorisant la fréquentation des écoles coraniques. Aujourd'hui, il existe une prise de conscience du retard accumulé et les mentalités ont considérablement évolué, au point, comme dans l'ensemble du pays, que les écoles croulent sous des sureffectifs dépassant parfois 100 élèves et sont systématiquement sous-équipées. De plus, le corps enseignant fait souvent défaut, tant au niveau de la qualité (volontaires ou vacataires peu formés) que de la quantité. En fait, il n'est pas rare de voir les villages prendre en charge la construction de classes et le salaire d'un enseignant, l'Etat ne pouvant assurer la prise en charge. Depuis quelques années, plusieurs intervenants étrangers s'intéressent à ce problème et développent des programmes éducationnels (Nord-Pas de Calais, Canada, Belgique, France, Etats-Unis...) pour répondre à une demande croissante de la population désormais consciente du retard accumulé.

Quelques chiffres..

Population par Cercle

Bafoulabé

Diéma

Kayes

Kéniéba

Kita

Nioro

Yélimané

171 000

144 000

335 000

146 000

309 000

174 000

125 000

Population des pricipales villes

Kayes
Kita
Nioro
75 000
34 000
22 000

Pyramide des âges

Moins de 6 ans
de 6 à 14 ans
de 15 à 55 ans
Plus de 55 ans
21 %
27 %
43,5 %
8,5 %

Enseignement (99)

Type d'enseignement
Nombre d'élèves
Nombre d'établissemens
Ratio enseignant/élève

Préscolaire

1 061
8
34

Fondamental 1er cycle

103 455
385
84

Fondamental 2è cycle

10 320
63
26

Secondaire général (lycées)

2 332
3

Secondaire techn. et pro.

789
2

Ecole Normale (IPEG)

273
1

Medersa 1er cycle

5 286
55

Medersa 2è cycle

363
id

Santé (99)

Nbre de médecins
Nb habitants/médecin
% pop accès au PMA
Tx mortalité < 1 an
Tx mortalité < 5 ans
68
20 640
20 588
135 ‰
143,5 ‰

 

3. DONNEES ECONOMIQUES


a - Agriculture

Comme dans le reste du Mali, les activités rurales demeurent majoritaires, compte tenu de la répartition de la population. Les cultures sèches (mil, sorgho) représentent les productions principales, voire uniques, et sont surtout auto-consommées. Les zones situées au nord sont souvent déficitaires (si l'on observe les moyennes des 20 dernières années, les productions moyennes sont en chute constante, les données climatiques se dégradant) et de nombreuses associations villageoises mettent en place des magasins de stockage de céréales avec l'appui des migrants en France. Une organisation de ce commerce commence d'ailleurs à se mettre en place sous l'impulsion d'ONG comme AFDI ou Afrique Verte qui favorisent l'accès à d'autres marchés maliens excédentaires (Niono, pour le riz).

Par ailleurs, il existe depuis un quinzaine d'années, un développement des périmètres irrigués dans les villages situés au bord des fleuves Sénégal et Falémé. On y cultive principalement du riz, du maïs et des produits maraîchers, ainsi que des arbres fruitiers (bananiers surtout). Ces infrastructures furent initialement mises en place sous l'impulsion des migrants en France qui, conscients d'avoir surtout investi dans des structures sociales improductives tout en continuant de subventionner leur village d'origine en céréales, se sont progressivement orientés vers des financements productifs et plus rentables. Aujourd'hui, une vingtaine de villages possède de tels périmètres et il semble qu'ils représentent une solution d'avenir en matière d'agriculture, puisque non seulement la pluviométrie incertaine occasionne des rendements agricoles aléatoires, mais aussi la présence du barrage de Manantali permettra à terme de réguler le niveau du fleuve Sénégal (c'est déjà le cas puisque le Fleuve est désormais toujours en eau) assurant ainsi une ressource en eau permanente.

Depuis plusieurs années, un travail important est effectué par le GRDR dans ce domaine et nous sommes en train de mener une action commune (GRDR, SCAC, Nord Pas de Calais) sur une méthode d'approche et d'appui afin de rendre entièrement appropriables et rentables les périmètres irrigués villageois, qu'ils soient collectifs ou individuels.

Sinon, en culture de rente, le coton devient la spéculation d'avenir depuis que la CMDT s'est installée dans la zone de Kita. Les terres sont (encore) de bonne qualité et le coton produit, également. L'extension de cette culture devrait permettre le développement économique de toute la partie sud-est de la Région de Kayes. A ce titre, l'AFD est en train de financer quelque 600 km de pistes rurales pour permettre la collecte du coton et, par ailleurs, la KfW finance l'axe entre Bamako et Kita (180 km de piste en terre moderne).

Enfin, notons la présence d'associations villageoises et inter-villageoises fortes et très actives en matière d'actions rurales (surtout en milieu migrant). Ces structures se sont en fait substituées aux ONG, absentes, et aux corps d'Etat qui ne possèdent ni moyens humains (aucun fonctionnaire ne veut être nommé à Kayes tant la vie est chère et les conditions de vie moins faciles qu'ailleurs), ni moyens financiers. Elles se sont posées comme partenaires privilégiés des bailleurs de fonds et autres intervenants extérieurs.

Quelques chiffres...

Production de céréales - saison 98/99 - en tonnes

Riz
Sorgho/mil
Arachide
Coton
594
135 000
61 000
40 000

b - Elevage

Le cheptel de la Première Région compte parmi les plus importants du pays. Les estimations (!) donnent environ 1 million de bovins et 1,5 millions de caprins/ovins. Nioro/Tourougoumbé constitue le plus gros marché à bétail du pays, les bêtes venant en partie de la Mauritanie toute proche. Par ailleurs, les migrants constituent des troupeaux sédentaires considérant cette investissement comme de l'épargne. Enfin, les Peulhs, très nombreux dans la zone possèdent également d'importants troupeaux qu'ils font transhumer du nord vers le sud.

Les besoins en matière d'élevage se situent surtout au niveau de la gestion des troupeaux sédentaires qui ont tendance à épuiser les pâturages. Un travail sur l'alimentation du bétail doit être envisagé. En outre, comme dans le reste du Mali, un appui à la santé animale, surtout des petits ruminants doit être effectué. Pour ces deux derniers points, un FAC élevage est en train de débuter au Mali avec une composante à Kayes (VSF, opérateur)

 Quelques chiffres...

 Effectif du cheptel en Région de Kayes (estimation 1999)

Bovins
Ovins
Caprins
Equins
Asins
Camelins
Volaille
100 000
625 000
850 000
35 000
75 000
3 000
2 000 000

c - Industrie

Il y a peu de temps, le secteur secondaire était particulièrement inexistant en Première Région, si ce n'est une cimenterie à Diamou qui a connu de graves difficultés financières et techniques et qui, aujourd'hui, ne fonctionne plus. Cette lacune ne constitue pas l'apanage de Kayes puisque le Mali, en général, est particulièrement déficitaire dans le secteur secondaire. Il faut avouer que les charges fiscales et " sociales " imposées aux structures ostensibles n'encouragent en rien les investissements. On peut, de plus, ajouter à la charge de cette Région, le caractère particulièrement commerçant de ses habitants qui ont une tendance traditionnelle à glisser du secteur primaire au secteur tertiaire, beaucoup moins formel et plus lucratif que le secondaire.

Néanmoins, depuis peu, deux importantes structures se sont mises en place. Tout d'abord, l'industrie cotonnière est en plein essor dans la zone de Kita et il existe une usine d'égrenage. Huicoma est également présente. Cette industrie devrait, à l'instar de ce qui existe en Troisième Région, relancer l'emploi dans la zone, augmenter les revenus paysans et probablement opérer un développement " horizontal " de tout un ensemble d'activités périphériques que, d'ailleurs, la CMDT appuiera certainement en partie (forgerons, machinistes agricole, cultures vivrières...).

Le deuxième pôle industriel actuellement en phase fortement ascendante est l'exploitation aurifère. Depuis plusieurs années, la zone de Sadiola (70 km au sud de Kayes) est identifiée comme riche en minerai et récemment, le Gouvernement malien a accordé une concession d'exploitation à un consortium anglo-américain / canadien / sud-africain (SEMOS : Société d'Exploitation des Mines d'Or de Sadiola). Les réserves sont estimées à 130 tonnes (à ciel ouvert) et l'exploitation devrait durer une quinzaine d'années, voire plus si l'on trouve de l'or en profondeur. L'investissement de départ est évalué à 120 milliards de fcfa. En phase de croisière, cette activité devrait employer 250 à 300 maliens. La mine est en phase de production depuis janvier 97. Par ailleurs, un deuxième gisement vient d'être découvert par la SEMOS, à Yatéla à 35 km au nord du premier et dont les réserves sont estimées à 55 tonnes d'or.

Plus encore que Sadiola, c'est l'exploitation minière de toute la zone sud (jusqu'à Kéniéba) qui se trouve en pleine effervescence. En effet, depuis que le Mali s'est engagé sur cette voie, un nombre important de concessions de prospection (de 200 à 900 km2) ont été attribuées à des sociétés étrangères (canadiennes, sud-africaines, américaines, australiennes, russes, ghanéennes...) et il faut attendre, dans les années qui viennent, à observer une transformation radicale des paysages physique et économique du sud de la Région. La légende du Bambouk se poursuit...

Par ailleurs, l'extraction aurifère génère, à l'instar de l'industrie cotonnière, un ensemble d'activités périphériques. Par contre, elles restent sans rapport direct avec l'extraction du minerai, mais concernent surtout le commerce et la fourniture de services comme la restauration, l'hôtellerie " légère ". De même, les producteurs maraîchers de Kayes et des environs (ils sont peu nombreux) se voient acheter des planches entières avant même l'arrivée à maturité des légumes, par des intermédiaires ou directement par des agents de la SODEXHO (société de restauration) à des prix particulièrement alléchants. La vie, qui était déjà très chère à Kayes à cause de l'argent des migrants, pourrait devenir inabordable pour les populations locales.

Enfin, l'exploitation traditionnelle de l'or ne s'est jamais arrêtée depuis de nombreux siècles et les Malinkés de la plaine qui s'étend entre la falaise de la Tambaoura et le fleuve Falémé (de Kassama à la frontière guinéenne) sont entièrement occupés aux activités d'orpaillage. Les placers les plus importants peuvent comprendre jusqu'à 15 000 personnes. On estime que cette activité produit environ 3 à 5 tonnes d'or annuelles, ce qui permet aux orpailleurs de survivre (en moyenne - si peu significative soit elle - un exploitant trouve 1 à 2 décigrammes par jour, soit 500 à 1 000 fcfa de revenus quotidiens), en sachant pertinemment que ce sont les commerçants, les producteurs de produits frais, les éleveurs... qui en tirent les bénéfices en bout de chaîne.

Nous ne pouvons pas clôturer ce chapitre sans évoquer le barrage de Manantali qui existe depuis 1987 et dont la vocation est hydroélectrique. Après de nombreux retards et quelques réparations, la construction de la centrale électrique à débuté en 1998 et les espagnols de Cubiertas ont commencé le génie civil de la centrale ainsi que les injections de béton sous le barrage afin de la stabiliser.

Notons, enfin, que le secteur informel constitue en milieu urbain, comme dans de nombreux pays en voie de développement, le secteur le plus dynamique et générateur de revenus.

 

d - Le secteur tertiaire

Ce secteur se résume essentiellement au commerce, les services étant pour ainsi dire inexistants. En effet, pour prendre l'exemple de la ville de Kayes (env. 70 000 habitants), il n'existe qu'un seul restaurant (plus ceux associés aux deux hôtels), de dimension très modeste d'ailleurs, aucun service " régulier " de bureautique (photocopies, frappe...), un seul bureau d'études (CIDS, créé depuis 1996) etc... Pour l'absence de certains services, cette lacune est en fait comblée par la présence des quelques intervenants extérieurs que sont les ONG (GRDR, Guamina, AMADE, Afrique Verte, Autre Monde, AVRL....).

En revanche, le commerce est florissant et relève d'une pratique traditionnelle ancestrale, particulièrement en milieu Sooninké. On trouve de tout dans les boutiques. De même, les pharmacies semblent être un débouché intéressant vu leur concentration importante; de même on y trouve toutes sortes de spécialités assez inattendues dans une ville aussi enclavée. Cette activité commerciale est principalement centrée sur Kayes qui reste la plaque tournante entre les villages et Dakar ou Bamako, Dakar étant le port d'arrivée de toutes les commandes en provenance de France, de Belgique, du Portugal, des Etats Unis... Les filières sont parfaitement organisées et, avec une aide précieuse de la douane, possèdent un champ d'action extrêmement vaste.

 

e - Le transport

Chapitre particulièrement sensible, nous nous devions de le particulariser. Le problème du déplacement devient un cercle vicieux en Première Région. En effet, il est en grande partie à l'origine du " délaissement " évoqué en introduction, mais consécutivement, il n'a jamais permis à cette Région de se développer. Si les migrants sont capables (ou désirent) de financer des projets à l'échelle d'un village, il leur est difficile de s'investir dans des dépenses aussi coûteuses et techniques que des routes, qui, de surcroît, concernent rarement un seul village en particulier. Or, la densité relativement faible de l'habitat fait exister une sorte de " no man's land " dont personne ne s'occupe et qui se dégrade à grande vitesse. Cet aspect constitue certainement l'un des problèmes majeurs de la Région.

Ainsi, seule la voie de chemin de fer relie aujourd'hui Bamako à Kayes (492 km) de manière "constante", sa situation de monopole et la très faible qualité du service, la rendant aléatoire : déraillements, retards, décrochages, absence de confort... sont monnaie courante. Le lobby du train n'est sans doute pas étranger a l'absence de voie terrestre entre Bamako et Kayes... Toutefois, la Régie des chemins de fer est en pleine restructuration et privatisation et l'on peut espérer que ces processus aboutissent car ils constituent une condition incontournable pour que les bailleurs acceptent de participer massivement à une réforme de la RCFM.

Ensuite, la voie aérienne a été rouverte en août 95 et quatre vols hebdomadaires était programmés par Air Mali entre Bamako et Kayes, avec un Yak tchèque piloté par un équipage russe. Hélas, depuis décembre 1999, en raison d'une gestion désastreuse, Air Mali périclite totalement et après une phase chaotique de quelques mois, cette compagnie a disparu de la circulation. Pour l"instant, quelques vols aléatoires (compagnie privée, PMU) sont quelquefois affrêtés avec des avions de 6 ou 7 places à des prix élevés (75 000 Fcfa l'aller simple).

Enfin, la route entre Bamako et la frontière doit être financée sur le VIIIè FED et s'achever "vers 2004", de même que celle entre Kayes et Yélimané, zone migrante par excellence et fortement peuplée (jusqu'à 100 h/km2), dont les travaux ont débuté en novembre 98 pour se terminer en juillet 2000 (financement AFD - réalisation SATOM).

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